In Libano i centri commerciali, i “mall”, sono diventati nuovi spazi di incontro e di scambio, una sorta di suq dei giorni nostri, luoghi di svago per tutte le età. Ma sono davvero dei luoghi di aggregazione trasversali aperti a tutte le classi sociali? Il testo che segue prende le mosse dall’intervento di Liliane Buccianti-Barakat sul tema: «Les aires commerciales: nouveaux espaces publics beyrouthins?» tenutosi nell’ambito dei «Rendez-Vous de l’IFPO» che dalla descrizione dello sviluppo di spazi commerciali a Beirut a partire dal XIX secolo è arrivato ai nostri giorni.
(di Liliane Buccianti-Barakat[1] per SiriaLibano). L’intérêt des grandes puissances européennes pour la soie produite sur le territoire va changer modifier progressivement le paysage urbain de Bayroût al-Qadimât et donner naissance à une bourgeoisie locale qui va faire construire des palais sur les collines environnantes. On passe des souks traditionnels à des zones commerçantes piétonnes (Souk el-Tawilé, Souk al-Franj…)
La puissance mandataire française (1920-1943) va détruire le vieux tissu urbain de Beyrouth et édifier un nouveau quartier des affaires dans un style architectural arabo-mauresque.
Dans les années 1960, un nouveau centre-ville va se développer : la rue Hamra qui très vite va devenir les Champs-Elysées du monde arabe. C’est l’époque des grandes galerie marchandes (magasins Byblos, Centre Sabbagh, Centre Picadilly…).
La guerre civile (1975-1990) va mettre un terme à ce développement. Le pillage du centre-ville transformé en zone d’affrontements, la scission de Beyrouth en deux secteurs antagonistes distincts et l’éclatement du territoire contrôlé par des miliciens vont provoquer des déplacements de population forcés (les réfugiés de la guerre) mais aussi une désertion de certains quartiers de Beyrouth ou de villages à cause de l’insécurité qui y régnait. De simples rues résidentielles vont être modifiées en artères commerçantes, de nouveaux pôles commerciaux ouvrent leurs portes dans les diverses banlieues de l’agglomération beyrouthine en pleine expansion.
Au terme de la guerre, la dynamique commerciale va dans un premier temps, se recentrer sur Beyrouth et son centre-ville reconstruit par une société privée Solidere (Société Libanaise de Reconstruction). En 1998, le premier BHV-Monoprix est inauguré et on passe aux hypermarchés géants (Spinney’s, Galaxie Center…). Et en 2003, l’ouverture d’une aire commerciale de grand standing ABC Superstore en plein cœur d’Achrafiyé est le coup d’envoi de la multiplication d’aires commerciales de plus en géantes qui offrent sous un même toit une multitude de services et de prestations. Dans un pays stigmatisé par des guerres et impliqué dans les conflits voisins, les centres commerciaux sont devenus de nouveaux lieux de sociabilité et d’échanges. Les usagers perçoivent le « mall » comme un souk moderne mais c’est aussi un lieu de sortie et de détente à tous les âges.
Mais leur fréquentation demeure coûteuse et constituent de nouveaux espaces de ségrégation sociale au sein de l’agglomération beyrouthine.
[1] Professeure, Coordinateur de la Commission Scientifique de Recherche du campus des Sciences Humaines, Déléguée de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, rédacteur en chef de la revue Géosphères.
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